Afrobasket 2025 : Tidiane Dramé, Manager général de l’équipe guinéenne de Basketball vise le podium et alerte sur le manque de championnat

La Guinée, à travers son équipe nationale de basketball, le Syli Basket, s’est qualifiée pour l’Afrobasket 2025, qui se déroulera du 12 au 24 août en Angola. Après un parcours marqué par des hauts et des bas, la sélection guinéenne a su rebondir et décrocher son billet pour cette prestigieuse compétition continentale.

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Dans une interview accordée à nos confrères d’AvenirGuinée.org, Tidiane Dramé, Manager Général du Syli Basket, est revenu sur cette qualification, les défis rencontrés et ses ambitions pour le tournoi.

Le Manager Général n’a pas caché son soulagement après cette qualification, soulignant les efforts fournis par l’équipe et le staff technique : « C’est un sentiment de réconfort. Franchement, on a mis les bouchées doubles, l’équipe avait des difficultés. Après trois défaites à la fenêtre d’Abidjan, on était obligé de gagner au minimum deux matchs, ce qui a été fait. Nous avons eu un stage de deux semaines en Égypte, ce qui nous a vraiment aidés. C’est ce qui a fait que l’équipe était soudée aussi. En plus, nous avons eu un entraîneur de haut niveau, Neno Ascerić, qui est venu avec son expérience et sa délégation pour apporter un tonus à l’équipe.»

Malgré les obstacles, la Guinée a su prouver qu’elle méritait sa place parmi les meilleures nations africaines de basketball.

Conscient du niveau de la compétition, Tidiane Dramé insiste sur l’importance d’une préparation sérieuse et d’un soutien institutionnel :  «Le haut niveau n’a pas de cadeau. Donc, si la Guinée veut faire partie des ténors du continent, il faut qu’il y ait une préparation sérieuse, qu’il y ait une volonté politique de l’État et qu’on accompagne l’équipe. Comme vous le savez, le premier sponsor d’une équipe nationale, c’est l’État. C’est l’État qui paie les billets, c’est l’État qui paie les frais. S’il y a un accompagnement avec un management sérieux, on peut ensuite parler des résultats. Personne ne s’attendait à ce que la Guinée se qualifie à l’Afrobasket, tout le monde pensait qu’on était mort. Mais, avec un travail sérieux, cela peut se faire. »

Pour Tidiane Dramé, il ne s’agit pas seulement de participer à l’Afrobasket, mais bien de viser le podium. Affichant une ambition assumée, le Manager du Syli Basket a été catégorique quant aux objectifs de l’équipe en Angola :

«L’objectif, c’est le podium. On part pour gagner, on ne part pas pour s’amuser, comme je l’ai dit. Et au minimum, c’est pour atteindre les demi-finales de cette compétition. Je suis en train de mettre en place un plan rapidement. Comme vous le savez, l’administration est très lente. Nous allons mettre en place un programme que nous proposerons à la direction des sports d’ici mi-mars pour commencer la préparation. Mon objectif principal, c’est qu’en juillet l’équipe soit en stage, afin de se préparer pour la compétition. Il faut qu’on prenne toutes les dispositions possibles pour que l’équipe soit en forme et prête à compétir. »

Pour atteindre cet objectif, une planification minutieuse est déjà en cours :

« Nous allons soumettre un programme détaillé à la Direction des Sports d’ici mi-mars afin de démarrer les préparatifs. L’idéal serait que l’équipe entre en stage dès juillet pour être prête à affronter les meilleures sélections africaines. »

Un manque de championnat local, un frein au développement du basketball guinéen

Enfin, Tidiane Dramé a tenu à rappeler que l’équipe nationale reste ouverte à tous les talents, mais que le manque d’un championnat de haut niveau en Guinée complique l’intégration de joueurs locaux :

« L’équipe nationale est ouverte à tous les joueurs ayant le niveau requis. Malheureusement, nous ne disposons pas d’un championnat compétitif en Guinée, ce qui rend difficile la détection de talents locaux. Si nous arrivons à structurer un championnat solide, notamment avec des catégories U16 et seniors, nous pourrons espérer voir émerger des joueurs capables d’intégrer l’équipe nationale. »

Ce constat met en lumière la nécessité d’un travail en profondeur pour développer le basketball guinéen à l’échelle nationale et garantir une relève compétitive pour les années à venir.