Dans l’une de nos précédentes dépêches, nous vous annoncions la condamnation de l’ancien footballeur guinéen, Fodé Mansaré, par la justice guinéenne. Il est poursuivi, avec deux autres personnes, pour destruction de biens privés et abus d’autorité et complicité, dans le dossier de la plage de Kipé.
Les inculpés, Fodé Mansaré et compagnie, ont été condamnés le 20 décembre dernier par la Cour d’Appel de Conakry, à un an d’emprisonnement et au payement d’une amande de dix millions (10.000.000) GNF, chacun.
De nouveaux rebondissements sont enregistrés dans cette affaire. Surtout du côté de l’ancien joueur du Syli national qui ne compte pas se laisser faire.
Son avocat, Me Bernard Feindouno, a manifesté la volonté de son client de contre attaquer le verdict.
D’abord, il a relevé quelques zones d’ombre : « J’ai cet arrêt qui m’a été signifié ce mardi 27 décembre 2022. A sa lecture, il y a beaucoup de points de droit qui n’ont pas été respectés. D’abord, toutes ces personnes physiques qui ont été condamnées, je veux parler de monsieur Issa Soumah (paix à son âme), il a agi au nom et pour le compte de la mairie de Ratoma. Parce que la mairie a signé la réquisition qui a été remise à la gendarmerie escadron numéro 2. Et Fodé Mansaré, on a mis son nom parce que tout simplement il aurait agi au nom et pour le compte Massa Recording communication. Monsieur Molota Camara, on a mis son nom dans ce dossier parce qu’il a agi en tant que conseiller communal de la mairie de Ratoma. Et comme vous le savez, il y a une distinction entre la personnalité morale et la personnalité physique… ».
Car pour l’avocat de Fodé Mansaré, le traitement du dossier a été biaisé : « En droit pénal, il n’y a pas d’infraction à la loi pénale lorsque les faits sont commandés par la loi ou par l’autorité légitime ou par une décision de justice ou par la légitime défense », rappelant que les motifs de la condamnation, destruction de bien privés, ont été réalisés sous l’ordonnance d’une autorité : « il s’agit d’une réquisition que la mairie de Ratoma qui est une personnalité morale ».
Donc, précise-t-il dans les colonnes de nos confrères d’Africaguinee.com, « Nous sommes en matière pénale. Et, en cette matière, la personne pour qu’elle soit jugée par devant une juridiction, doit recevoir individuellement ou personnellement l’exploit de citation. L’arrêt même en fait foi. Mohamed Cissé, sa condamnation c’est par défaut. Molota Camara, c’est par défaut. Issa, c’est par défaut. Et Fodé Mansaré, on dit répudié contradictoire. Cela veut dire que les personnes-là n’ont jamais reçu une citation ».
Pour finir, l’avocat de Fodé Mansaré a indiqué : « Cet arrêt émis contre mon client sera attaqué pour ces multiples violations de la loi, et sur la forme et sur le fond. Sur la forme, vous comprendrez que les parties n’ont jamais été touchées par un huissier. Or, en matière pénale, la responsabilité étant personnelle et individuelle, ils (prévenus, Ndlr), devraient être en contact direct avec l’huissier ».