En juillet dernier, Morlaye Cissé, a été débarqué de son poste de sélectionneur de l’équipe nationale guinéenne des moins de 23 aans. Son limogeage est un os qui ne passe pas chez lui et il accuse le Comité de normalisation à la tête de la Fédération guinéenne de football, d’avoir voulu le punir bien qu’il ait fini à la quatrième place de la Coupe d’Afrique des Nations de cette catégorie, organisée au Maroc.
Il accuse le Conor de n’avoir pas tenu compte de l’objectif fixé, qui était de qualifier l’équipe en demi-finale, et ont utilisé cette excuse pour justifier son licenciement.
« Je n’ai pas évacué totalement la colère, parce que quelque part, j’ai eu l’impression qu’on a voulu me punir. Parce que c’est eux (les dirigeants du Comité de normalisation de Féguiffot, Ndrl) qui parlent, qui m’ont adressé ce courrier. Quand vous parlez d’objectif, il faut que ça soit écrit. Vous ne pouvez pas dire à un entraîneur, ton objectif c’est de qualifier l’équipe et il va en demi-finale, vous limogez pour dire que l’objectif n’est pas atteint. Il faut dire que de l’injustice ça arrive souvent dans ce pays. Y en a qui prennent plaisir de la faire comme si c’était normal, alors que non. Ça m’a beaucoup dérangé et quelque part il ne faut pas regarder la personne, mais ce qu’elle fait comme travail. Si ma tête dérange, ma façon de faire, bah, je pense que je ne devrais pas être jugé sur ça…je pense que l’injustice a emmené quelque personne, selon leur position à me frapper (limogé) »
Selon cet entraîneur, son éviction était prévisible. Il dénonce et se considère victime d’une injustice. « Je l’ai vu venir très loin parce qu’on a eu à faire des débats plusieurs fois. Avant même la Coupe d’Afrique. Le niveau du débat était très bas…Quand tu vas battre le Nigeria en double confrontation, tu te qualifies et que tes responsables te disent que tu les a battu mais tu n’as pas bien joué quelque part, ils sont à côté de la plaque. Cette histoire a commencé le jour où je me suis qualifié contre le Nigeria. Quand je suis qualifié, je m’attendais à des félicitations, mais non. Ils (membres du Conor, ndlr) m’ont mis à la barre pour me poser des questions. Et ça, c’était à deux jours de la qualification », a expliqué Morlaye Cissé, entre autres.
Alors qu’il a enregistré de bon résultats à la tête de cette équipe, il pourrait récupérer son poste à l’issue des élections du comité exécutif de la Fédération guinéenne de football.
Affaire à suivre…
Alsény Camara