Rejugé pour abus de biens sociaux, l’ancien international australien de rugby, Rocky Elsom, risque trois ans de prison. Le parquet de Narbonne a également requis un mandat d’arrêt à son encontre, ainsi qu’une amende de 630 000 euros.
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Ancien président du Racing Club de Narbonne Méditerranée (2015-2016), Rocky Elsom avait été condamné en octobre à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux. Il avait toutefois fait opposition à cette décision, entraînant un nouveau procès.
Absent lors de cette audience, l’ex-dirigeant était représenté par son avocat, Me Yann Le Bras. Ce dernier a plaidé la relaxe, affirmant que son client « n’a ni volé ni pillé ce club durant les dix mois où il était en fonction, mais a essentiellement payé des salaires dus aux joueurs et réglé une facture au distributeur de bière ».
Me Patrick Tabet, avocat de la partie civile et liquidateur judiciaire du club, conteste cette version des faits. Selon lui, Rocky Elsom aurait détourné des fonds du club pour des dépenses injustifiées. Il aurait notamment versé 79 000 euros à un ancien entraîneur sans motif légitime et embauché un directeur général australien, rémunéré 7 200 euros par mois, alors qu’il n’aurait jamais mis les pieds à Narbonne ni fourni de prestations pour le club.
Le tribunal tranchera prochainement sur cette affaire qui soulève de nombreuses interrogations sur la gestion financière du club sous la présidence de Rocky Elsom.