Serhou Guirassy : « J’aime ce club, je regarde tous leurs matches»

Serhou Guirassy, l’attaquant guinéen qui fait sensation en Bundesliga, s’est récemment confié lors d’une interview exclusive accordée à la chaîne L’Équipe. Dans cet entretien, il revient sur son parcours atypique, ses ambitions pour l’avenir et sa vision du football. Entre anecdotes personnelles et déclarations fortes, Guirassy se livre sans détour, offrant un regard inédit sur sa personnalité et son ascension fulgurante. Découvrez les moments forts de cette interview captivante.

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Travailleur, Guirassy s’est confié sur sa préparation d’avant match surtout face au FC Barcelone un club qu’il apprécie particulièrement :

Avant un match, j’analyse mes adversaires. Il y a des matches où il faut le faire en profondeur, comme quand on a affronté Barcelone.

J’aime ce club, je regarde tous leurs matches.

Avec Martinez et Cubarsi, ils jouent le hors-jeu à fond, donc j’ai travaillé avec un analyste vidéo pour comprendre comment les contrer.”

Un attaquant de surface a besoin de marquer pour garder la confiance d’autres restent muets pendant plusieurs semaines et leur confiance se retrouve au plus bas. Serhou Guirassy, lui, s’est fixé un objectif clair :

Je me suis fixé l’objectif de marquer à chaque match. Parfois je vois que certains ne marquent pas pendant trois mois, un an… Je ne sais pas comment je vivrais ça. Déjà, lorsque j’enchaîne 3-4 matches sans marquer, je ne suis pas bien.

Pourtant, je ne tire pas énormément par rapport à d’autres. En LDC, j’ai dû mettre 10 buts en 14 frappes. J’ai un très bon taux d’efficacité car je suis plus serein devant le but. Mais je peux progresser : savoir quel geste je dois faire et à quel moment, quelle surface du pied utiliser, être encore plus calme en situation de frappe. Je marche à l’instinct. Parfois je n’ai pas le temps de réfléchir et mes pieds font le job tout seul.”

Son passage au Stade Rennais était comme des montagnes russes, dans une carrière de joueur, l’environnement en club est tout aussi important bien que parfois c’était nocif comme le dit Guirassy à Rennes :

“À Rennes, c’était un environnement nocif. À la fin, j’ai abandonné, ça ne servait à rien : quoi que tu fasses, quand t’es la tête de turc, t’es la tête de turc.

Dans certains contextes, tu te persuades que si tu loupes ton occasion, t’es mort… et là, tout se complique.”

Doté d’une force mentale, Serhou Guirassy fait dos rond des critiques qu’il peut recevoir sur les réseaux sociaux :

« 𝗟𝗲𝘀 𝗴𝗲𝗻𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗧𝘄𝗶𝘁𝘁𝗲𝗿 𝗲𝘁 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗿𝗻𝗲𝘁 𝗽𝗲𝘂𝘃𝗲𝗻𝘁 𝗽𝗮𝗿𝗹𝗲𝗿, je suis à la limite du je-m’en-foutisme. Même Messi et Mbappé se font critiquer. C’est mieux quand tes supporters t’encouragent, mais 𝗷𝗲 𝗻’𝗮𝗶 𝗽𝗮𝘀 𝗯𝗲𝘀𝗼𝗶𝗻 𝗱’𝗮𝗺𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗽𝗲𝗿𝗳𝗼𝗿𝗺𝗲𝗿.

Quand t’es moins bien, il faut te réfugier dans le travail. Même si c’est encore plus facile de le faire lorsque tout va bien. C’est ma façon de procéder : je carbure, alors je me rajoute une couche de travail. Cette mentalité, je l’ai forgée grâce à ce que j’ai vécu.”