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Tir à l’arc en Guinée : Aïssatou Thiam parle des difficultés et fait des recommandations aux autorités (interview)

La Guinée a remporté 6 médailles en championnat international et 2 médailles au Grand Prix International de tir à l’arc en Côte d’Ivoire au mois d’août 2024. Malgré ces réalisations, cette discipline sportive rencontre assez de difficultés. Dans une interview accordée à la rédaction de Guineematin.com, la présidente de la fédération guinéenne de tir à l’arc, Aïssatou Thiam a exposé ces maux. Elle a ensuite fait des recommandations aux autorités pour sortir le tir à l’arc de l’ornière avant d’évoquer les perspectives.

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Quelles sont les principales difficultés que le tir à l’arc rencontre aujourd’hui ?

Aïssatou Thiam : Les grosses difficultés que nous rencontrons au niveau du tir à l’arc, premièrement c’est les infrastructures. Depuis la création de la fédération guinéenne de Tir à l’arc, on nous a donné un espace juste derrière le centre acrobatique du stade non loin du gymnase de Handball. C’est cet espace que nous avons qui n’a pas connu de construction. Nous nous débrouillons là-bas, quelque chose qui est anormale. Ce n’est pas du tout sécurisé, ça ne répond pas aux normes. Malgré ça avec l’amour que nous avons pour le sport, tout l’engagement que nous avons pour développer un peu ce sport, nous essayons de former des athlètes là-bas. Les champions que vous voyez aujourd’hui qui ramènent des médailles, qui ont des renommées internationales, je veux parler de Fatoumata.

Deuxième difficulté, c’est le matériel : on n’a pas de matériels de tir à l’arc. Ce que nous avons, à cause de l’état du terrain, tout est endommagé. Les cibles que nous avons depuis des années et des années sont des cibles à carton, quelque chose qui ne correspond pas, nous avons besoins de cibles industrielles. Cela nous pose énormément de problème. Troisième chose, ça fait 3 ans de cela on ne bénéficie pas de formation technique. Tout cela doit aller ensemble.

Dans quatre ans, la Guinée doit participer aux JO 2028, où en sommes-nous avec le niveau de préparation ?

Aïssatou Thiam : Franchement, on n’a pas commencé les préparatifs par rapport aux JO 2028. Nous sommes dans les discussions. Fatoumata que vous avez vue, qui a vraiment fait une très belle performance a des promesses de bourse pour 2028. Ces démarches-là doivent commencer normalement à partir de l’année prochaine. Nous allons commencer d’abord à l’interne avant d’aller au niveau africain et international. Le processus ne change pas. À chaque compétition, il faut qu’elle ait 70 points, elle ne doit pas du tout baisser les bras. Après les grandes pluies, on va commencer les compétitions petit à petit et commencer à rêver.

Quelles recommandations faites-vous aux autorités pour sortir cette discipline sportive de l’ornière ?

Aïssatou Thiam : Le tir à l’arc qui a été créé depuis longtemps ne reçoit pas de moyens financiers, mais il a valablement représenté la Guinée et toute l’Afrique entière. Je voudrais que les autorités en charge des sports saisissent cette opportunité pour épauler davantage ou mettre davantage les moyens à la disposition de la fédération guinéenne de tir à l’arc, qui a des techniciens qu’il faut, qui a une administration engagée, qui est capable aujourd’hui de fournir 10 Fatoumata, pourquoi pas ? Ce qu’ils ont fait, nous leur disons merci. En plus de ça, continuer à nous appuyer pour que ce sport qui commence à donner une lueur d’espoir à la Guinée, continue à vendre positivement l’image de la Guinée à l’international.

Quels sont vos souhaits  ?

Aïssatou Thiam : Ce qui me tient vraiment à cœur, c’est de voir notre champ de tir construit pour répondre les normes avec des gazons synthétiques. Nous comptons installer le tir à l’arc dans beaucoup de localités. Nous souhaitons aussi continuer la formation des techniciens, qui, à leur tour, vont animer des clubs que nous allons créer pour que le tir à l’arc répandue sur toute l’étendue du territoire national. Si nous avons la subvention aujourd’hui, nous pouvons faire des championnats et des Coupes.

 

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